Nés en 1807, les Lanciers Polonais sont formés après la campagne de Pologne, lorsque Napoléon Ier, admiratif du courage des cavaliers polonais, décide de créer un régiment d’élite au sein de sa Garde Impériale. Ces hommes viennent pour la plupart du Duché de Varsovie, animés par un rêve : libérer leur patrie grâce à la France et à l’Empereur qu’ils considèrent comme leur protecteur.

Montés sur des chevaux rapides, armés de longues lances et vêtus d’un uniforme bleu et cramoisi, les Lanciers Polonais deviennent vite l’une des unités les plus redoutées d’Europe. Leur discipline, leur vitesse et leur courage au combat impressionnent même les vétérans français. Ils sont la pointe de la cavalerie impériale, frappant avec précision et se retirant avant la riposte.

Leur gloire s’affirme à Sommo-Sierra, en Espagne, en 1808 : 125 lanciers chargent une position espagnole retranchée, balayent quatre batteries d’artillerie et ouvrent la route à toute l’armée. Ce fait d’armes héroïque entre dans la légende.

Ils combattent ensuite à Wagram, Borodino, Leipzig et Waterloo, où ils se battent jusqu’au bout, fidèles à Napoléon, même dans la défaite.

Après la chute de l’Empire, les survivants rentrent en Pologne ou servent d’autres armées européennes, mais leur nom reste gravé dans l’histoire. Les Lanciers Polonais incarnent la loyauté, la bravoure et l’élégance guerrière. Ils furent les fils de deux patries : la France et la Pologne, unis par la même flamme de gloire et de liberté.